Malgré l’effet des gilets jaunes, il y a fort à parier que les radars vont devenir de plus en plus rentables grâce à la mise en place du FVA.
Sous cette dénomination barbare se cache en effet le fichier des véhicules assurés issu du décret du 20 juillet 2018 et mis en place depuis le 1 janvier 2019.

Accessible par les forces de l’ordre en cas d’interpellation et par le CNT de RENNES qui gèrent les 4700 radars français, ce fichier permettra aux radars de déceler automatiquement si un véhicule contrôlé circule ou non avec une assurance valable.

Le croisement du fichier des immatriculations de véhicules et de celui des véhicules assurés permettra ainsi au CNT de générer non seulement un PV pour une infraction au code de la route mais aussi un PV pour non assurance dont le montant sera bien plus important.
En l’absence de toute infraction, la vidéo verbalisation permettra aussi de repérer les plaques d’immatriculation des véhicules non assurés et de les verbaliser immédiatement par l’envoi d’un PV au domicile du propriétaire.

Tous les véhicules en circulation pourront ainsi être contrôlés au niveau de la validité de leur assurance.

Si l’article L324-2 du code de la route prévoit que cette infraction en récidive est un délit passible notamment d’une amende pouvant atteindre 3750 euros, de l’annulation ou de la suspension du permis de conduire ou de la confiscation du véhicule, il faut retenir surtout que cette infraction sera punie la première fois d’une simple amende forfaitaire.

Le montant de cette amende forfaitaire sera de 400 euros minoré, 500 euros après les 15 premiers jours et de 1000 euros une fois majoré.

On comprend donc mieux l’intérêt pour l’Etat de pouvoir automatiser le croisement des fichiers et d’automatiser la verbalisation.

Avec 265 véhicules volés en France par jour, on peut se demander toutefois pourquoi l’Etat ne développe pas la même ingéniosité pour les repérer et tenter d’interpeller les auteurs de ces vols…question de priorité sans doute…